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Jeunes dandys et vieux messieurs J'ai ce soir replié mes ailes Et viens me mirer dans vos yeux La Critique de tous par tous Qui suit au hasard de la rue L'habit, la robe ou le burnous Leste d'allure et de maintien Qui rit et s'amuse à son aise De tout, de peu, ou bien de rien L'ongle rose au bout de mes doigts Mais ce n'est qu'en une caresse Qu'il égratigne quelquefois Sous les brumes et le frimas S'excuser d'être misanthrope Dans la jeune Afrique, non pas ! |
Je mêle en toute loyauté L'indulgence de mon cur libre Au fol éclat de ma gaîté Quand je suis seule comme ici, Je joue, ainsi qu'une écolière Avec le joujou que voici. Un Guignol ! Tir à volonté ! Je vise et j'abats mon bonhomme Ou le bonhomme d'à côté Rond de cuir, rasta gros d'orgueil Amiral suisse ou simple cuistre Hardi la balle ! Et pan ! Dans l'il ! Les projets dix fois chevronnés - Attends ? dit-on ! Plantez des ormes Hardi la balle ! Hop ! Sur le nez |
Le coup ne va pas loin, mais droit Un petit bravo si je frappe Hardi la balle ! Au bon endroit. Pif ! Paf ! Ainsi qu'il est normal Pauvres pantins je les ramasse Ils ne s'en sortent pas plus mal. Ce soir quelques petits extras Pimentés d'un brin de malice Toi seul public, les y mettras. Je veux - fut-ce au prix d'un baiser Vivre une heure oh ! Pas plus ! - un rêve Dans la gloire de t'amuser. |
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Travailler serait un tourment : Tout budget nous semble indigeste Et tout rapport, oui tout rapport est assommant
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D'un meilleur sort dignes Nos projets, ma foi Ont toutes les guignes Qui dira pourquoi Viv' l'insouciance Sans nous fair' des ch'veux Pour prendr' patience Formulons des vux Rappelez-vous ma vieille Que nous somm' les auteurs D'un plan, pure merveille Pour l'chemin des Planteurs Pour placer l'obélisque Nous fim's un autre plan Et le monument risque De rester sur le flanc
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Tes projets, ô pauvre ville N'ont été que des fours Moi je mettrais dans le mille. Vive Oran ! Sur ma foi Qu'on t'admire et te proclame Ciel d'azur, curs de flamme L'avenir est à toi.
Trésors trop peu connus Si le décor semble cosmopolite C'est un charme de plus Les algérois déçus Nous voyant si cossus En resteront déçus Tra ! la ! la ! tra ! la ! la !
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Quel est l'agent l'meilleur ? Et le plus dégourdi ? C'lui-là, y a pas d'erreur Que l'on trait' de youdi
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Issu d'une forêt vierge Je suis le pavé Tel que vous l'aviez rêvé Mais l'innovateur De ce genre de chaussée Mais l'innovateur Devait être un patineur Rude sapin de Norvège Moi venant du nord Chacun me croyait très fort Il est arrivé Que sous la moindre voiture Il est arrivé Que sur tous points j'ai crevé C'est alors que l'on me sable Quand il ne pleut pas Ça m'chatouille du haut en bas S'il pleut l'arroseur Unit son jet à la pluie S'il pleut l'arroseur Fait glisser tout le monde en chur Et chaque jour plus malade Je suis vermoulu Si jeune, hélas, qui l'eut cru Les cochers l'diront C'était vraiment bien la peine Les cochers l'diront D'avaler tant de goudron
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