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Quelques étapes de ma formation d'Officier
 
 
Baptème de promotion
 
La manoeuvre Mistral
 
Remise des sabres
 
Défilé sur les Champ-Elysées
 
Le journal d'une année à Coëtquidan vécue par un élève-officier
 
 
 
 
 
 
 
Baptème de promotion décembre 1963
Adoubement des élèves-officiers de l'Ecole Militaire de Strasbourg par les Officiers-élèves de St-Cyr Coêtquidan
 
 
Les épaulettes d'Elève Officier d'Active (EOA)
 
 
 
 
A l'ECOLE MILITAIRE INTER-ARMES DE SAINT-CYR-COETQUIDAN
 
 
 

 MANOEUVRE MISTRAL

En mars 1966 avaient lieu des manoeuvres sur le terrain pour tester les enseignements militaires qui nous avaient été dispensés. Cette manoeuvre appelée "MISTRAL" se passait dans la région de Béziers et intéressait toutes les écoles d'officiers de France, autant les écoles de Coëtquidan que les écoles d'élèves officiers de l'Armée de l'Air et de la Marine.

 Extrait d'un journal local : le Provençal du 2 mars 1966 :

Marseille : les manœuvres militaires «Mistral», destinées à entraîner les élèves des grandes écoles militaires,
ont débuté hier matin dans les départements de l'Hérault, du Gard, des Bouches-du-Rhône, du Var, du Vaucluse et de l'arrondissement de Forcalquier.
Sept cents élèves de Coëtquidan, de l'École navale, de l'École polytechnique, de l'École de l'air de Salon-de-Provence, vont mettre à l'épreuve les méthodes et les procédés permettant de survivre dans un pays hostile et de s'en évader ou d'accomplir des missions de sabotage en pays ennemi.
Quatre-vingt-dix équipes « d'évadés » et douze commandos, formés d'élèves, ont été déposés par camion la nuit dernière en divers points de la région des manœuvres. Ils doivent s'efforcer maintenant d'effectuer leurs missions en évitant de tomber aux mains du parti adverse. Celui-ci est représenté par la gendarmerie nationale, par des éléments des forces de défense du territoire, qui s'efforceront de les capturer.
La population a été conviée à se joindre à cette contre-guérilla en refusant notamment de cacher des évadés ou des commandos ennemis et de les renseigner et, d'autre part, en apportant leur concours aux forces de l'ordre.
Manœuvre longue et harassante qui s'est achevée le samedi 5 mars par un défilé à Marseille sur la Canebière.
 
Des commandos étaient déposés sur le terrain - représentant des équipages d'avions ennemis parachutés - et avaient trois jours pour détruire (facticement) des objectifs réels du territoire (Centrales électriques, par exemple), objectifs qui étaient protégés par une garde renforcée, le territoire étant sensé être en alerte orange. Ils se déplaçaient à pied et n'avaient pour tout équipement qu'un sac avec du couchage et des rations de survie, ainsi que leur armement et des explosifs factices qu'ils devaient mettre en oeuvre réellement sur leurs objectifs. Cette mise en oeuvre était jugée par des autorités-examinateurs civils et militaires qui estimaient si la mission était remplie. Ils se déplaçaient la nuit pour ne pas être repérés car la population prévenue par les journaux et la télévision, était chargée d'alerter la Gendarmerie pour tout élément suspect. Certains prenaient le risque d'apparaître le jour pour aller au renseignement sur la position précise de leur objectif et de leur système de protection en se faisant passer pour des aviateurs amis abattus à la recherche des commandos.
 
Les écoles étaient partagées en deux groupes : d'une part des élèves formant ces commandos, d'autre part d'autres élèves mis à la disposition de la Gendarmerie pour rechercher ces commandos et les empêcher d'exécuter leurs missions.
Je faisais partie du deuxième groupe et j'avais le commandement d'un peloton de renseignements, composé d'un groupe de commandement et de trois groupes portés, et fortement armés, chaque groupe ayant en plus de l'armement individuel, un fusil-mitrailleur. (tir à blanc bien sûr). En tout 18 hommes. Mission : Quadriller une région déterminée, en recherchant le renseignement auprès de la population et en installant des embuscades sur les chemins de passage possibles des commandos.
 
J'eus la chance d'opérer sur un territoire pas trop difficile à analyser de par la nature du terrain (Points de passage possibles pas trop nombreux) les autres étaient soit inaccessibles, soit trop visibles par la population, soit composés de marais. De plus connaissant le point de départ des commandos et estimant la distance parcourue, il n'était pas trop difficile de déterminer la zone générale où ils pourraient se trouver la nuit suivante. Des éléments ennemis tombèrent dans deux de mes embuscades (voir l'article de journal ci-dessous)
 
Cependant près de la moitié des commandos réussirent leurs missions et les autorités civiles durent revoir leur copie pour protéger plus efficacement les installations civiles sensibles.
 
     
    POPULATION ET GENDARMERIE PARTICIPENT AUX OPERATIONS
     
    Je suis au centre avec le casque. A ma droite, le capitaine de Gendarmerie Heintz
    Légende : On étudie les opérations devant la cave d'Alignan-du-Vent
     
    Des opérations militaires, sous le nom de " Mistral ", se déroulent dans le Biterrois.
    Ces manoeuvres intéressent les élèves des grandes écoles militaires qui, déposés par camion sur divers points de notre région, doivent s'efforcer de remplir leur mission sans tomber aux mains du parti adverse constitué par la gendarmerie, qui est chargée de la recherche des divers commandos.
    La population a été invitée à donner son aide aux forces de l'ordre en refusant tout renseignement à ces pseudo-équipages d'avions abattus en territoire ennemi.
    Pour notre région, le P. C. se trouve dans la gendarmerie biterroise, où le capitaine de gendarmerie Heintz dirige les opérations.
     
    Nous lui avons demandé de quelle manière nos compatriotes avaient observé ces opérations militaires.
    " J'ai été étonné et agréablement surpris, nous dit le capitaine Heintz, de l'intérêt un peu amusé que la population a apporté aux manoeuvres " Mistral ". L'esprit de coopération a été complet et total, et je remercie tous ceux qui ont collaboré avec nos services. Je leur demande seulement de nous donner leurs renseignements avec le maximum de rapidité. Dans la demi-heure ou l'heure qui suit le repérage, le renseignement est profitable ; quelques heures après, il est inutilisable. Les commandos, bien que lourdement chargés, se déplacent rapidement et, comme ils ne le font que de nuit, la recherche est difficile. Malgré ces difficultés, des éléments ont pu être arrêtés dans la nuit de mardi à mercredi, au pont de Tarassac, éléments qui ont été neutralisés pendant deux heures avant d'être relâchés pour rejoindre leur point de ralliement de fin de mission.
    D'autres groupes ont été signalés à Cazedarnes, au pont de Réols, à Lieuran, à Aigues-Vives, à Oupia, aux verreries de Moussan et à La Salvetat. Enfin, un commando de vingt-cinq hommes, qui avait été déposé près de Bédarieux, est recherché dans la région de Vias.
    Les manoeuvres, qui ont commencé mardi, se poursuivront encore aujourd'hui jeudi et demain vendredi.

     

    La Depêche du Midi - Jeudi 3 mars 1966.

    Légende : Deux braves femmes refusent de donner des renseignements sur les évadés
 
 
 
 
 

  le 23 octobre 1965 : remise des sabres sur le Marchfeld par nos anciens de la Zirnheld,
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Défilé sur les Champs-Elysées le 14 juillet 1966
 
 
Position : A partir du premier à gauche : au 3è rang et le deuxième
 
 
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