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Le site de la Concorde était situé en haut de la rue Saint-Philippe, sur la gauche en montant,
juste à quelques pas du camp Saint-Philippe. Il se composait d'une grande cour, avec un bureau sur le devant,
un peu plus loin, un sautoir en hauteur, le reste de la cour étant réservé à l'entraînement aux défilés.
Sur le côté, une entrée donnait sur un sous-sol, consacré aux agrès : cordes à grimper, barres parallèles, anneaux, chevaux d'arçons
et surtout barres fixes où les gymnastes nous éblouissaient en faisant des "soleils"
 
 
Mon père est le 9ème à partir de la gauche
 
Photo fournie par Viviane Ezagouri (date inconnue)
 
 La société de gymnastique "La Concorde" a été créée en 1891.
 
Quelques événements qui ont jalonné l'existence de cette salle de gymnastique réputée,
au fil d'articles de journaux :

Le 1er avril 1933, La Concorde donne son bal annuel.

Il n'est pas nécessaire de vanter les organisations de l'une des plus anciennes et des plus sympathiques sociétés de gymnastique d'Oran, qui dans tous les domaines se surpasse pour donner satisfaction pleine et entière à ses sociétaires, à ses admirateurs, à ses invités.
A preuve la belle, la splendide mondanité dont le bal qui la constituait restera l'une des plus belles fêtes de l'année. La Concorde recevait ses amis et invités dans les salons du Continental. Des jeunes gens en tenue de sport formaient la haie.
MM. E. Elghozi, président de la Concorde, A. Darmon vice-président, Debjay, trésorier, Henri Bensoussan, secrétaire-adjoint, Edouard Bensaïd conseiller technique, M Djian du comité, Attias de la commission des fêtes, recevaient les personnalités.

Puteaux et La Concorde se rencontrent. Oran précède Alger

Le 17 avril 1949, malgré le vent et les pluies torrentielles, la fête fédérale de gymnastique a pu se dérouler à Casablanca.
Partout les gymnastes obtinrent un gros succès et s'il convient de souligner la tenue impeccable de grandes équipes métropolitaines comme Puteaux, on ne peut s'empêcher de mettre l'accent sur l'excellente exhibition d'ensemble fournie par les valeureuses sociétés algériennes comme celles de La Concorde d'Oran qui se classe 5ème en catégorie d'honneur et de la société d'Hussein Dey qui se classe 6ème.

Le soixantenaire de la Concorde est célébré le 30 septembre 1951

La salle Marcel Cerdan, décorée et brillamment illuminée, revêtait une animation spéciale avec un public nombreux et choisi où l'élément féminin était largement représenté. A la tribune d'honneur toutes les autorités civiles et militaires étaient fidèles au rendez-vous. Remarquée aussi la présence de nombreux champions de la Concorde parmi lesquels les prestigieux Is. Benhamou et J. Bensadoun, internationaux d'antan.
 
Après une allocution de Me Djian, président de la Concorde, M. Garagnon, directeur départemental des Sports donna lecture d'un télégramme de la D.G. des Sports attribuant la médaille d'Or de l'Education Physique et des Sports à Me Djian.
 
Après le défilé, sous les accents martiaux d'une marche militaire, drapeau en tête, la Concorde va servir au public un menu incomparable, varié, riche en numéros et attractions qui déchaîneront l'enthousiasme général pendant plus de trois heures. En voici un rapide aperçu :
- Exercices d'ensemble avec bâtons et pyramides, sous la direction du moniteur Serour.
- Démonstration par section haltérophilie, des mouvements olympiques imposés. Sept hommes dirigés par M. Lemauff, offrent un aperçu de leurs possibilités. Sauf le champion Attik Youssef, à la réputation déjà nettement établie, tous les autres sont des jeunes qui promettent : Fredj, Azoulay, Bénamou, Bettan, Teboul, Kadder.
- Mouvements d'ensemble avec cerceaux et pyramides (par section de jeunes filles)
- Barres parallèles et cheval d'arçon.
- Les bébés géants. Huit adultes de blanc vêtus et nantis d'une impressionnante cagoule, sont "surmontés" par un athlète biberon.
- Barre fixe. Sept adultes dirigés par les moniteurs Jacques Dahan et Serour. Melloui, Ouaniche, Tordjmann et Schoukroun ressortent du lot et sont vivement applaudis.
- Sauts acrobatiques au tremplin.
A côté des numéros sportifs, n'oublions pas les nombreuses attractions qui émaillèrent la manifestation. Tout d'abord les danses rythmiques où Mlles Claudine Bévéraggi et Paule Scotto de l'Opéra d'Oran, firent sensation. Puis le tour de chant du chanteur de charme Jacques Guiet, et enfin le clou de ce spectacle, le "trio des Serge", véritable numéro d'acrobatie plastique qui passe actuellement à Canastel.
La fête se termina par un défilé final.
A l'entracte un champagne d'honneur fut servi au Casino Bastrana
Félicitons M. Edouard Bensaïd pour avoir été la cheville ouvrière de cette fête du soixantenaire d'un club qui est toute sa vie.
Les personnalités : MM. Demange, préfet d'Oran et Mme, Fouques-Duparc, maire, et Mme, Louis Castelli, adjoint au maire, délégué municipal aux sports, Garagnon, directeur départemental des Sports et Mme, Bertrand, conseiller général, d'Ortoli, procureur de la République, Hedef, commissaire central, Boluix-Basset, bâtonnier, le capitaine Charpin, représentant l'Aviation, le lieutenant Péron, représentant l'Amiral, les représentants des diverses fédérations sportives, des clubs, etc...

15 janvier 1956. Benayoun (Concorde), meilleure performance du Prix fédéral haltérophile.
 
Benayoun, tirant dans la catégorie plume, a réussi l'excellent total de 260 kilos aux trois mouvements olympiques ce qui l'amène tout simplement en première série de France. Il est à remarquer que la performance du sociétaire de la Concorde est la meilleure du jour. Seuls les moyens, Benhamou (C) et Lopez Michel (ASPO), ce dernier étant junior, ont fait aussi bien que lui.

Le 17 février 1956, une foule nombreuse et recueillie assiste aux obsèques de Me Messaoud Djian, ancien Président et Président d'Honneur de "La Concorde".

Le 22 février 1958, "La Concorde" tient son assemblée générale.

M. Setti rappelle le but fixé du club : donner à l'adolescent le goût de pratiquer le sport par tout ce dont il a besoin (locaux, appareils, stade, techniciens, etc..) afin de l'éloigner du chemin du vice, de la débauche et de la peur. Les belles réalisations déjà obtenues sont le résultat d'un effort continu et tenace.

Nouveau bureau : Président honoraire à vie, M. Edouard Bensaïd ; Présidents d'honneur, MM. les docteurs Parrès et Sid Cara ;
Président actif : M. Henri Setti
Vice-présidents : MM. E. Kalifa, H. Atchouel, G. Kessous, E. Saïman.
Secrétaire général : M. Albert Siboun
Trésorier général : M. Albert Benayoun
Commissaire aux comptes : M. Ch. Benchimol
Prémilitaire : M. A. Garson
Président-Directeur Technique : M. Edouard Bensaïd
Assesseurs : MM. Georges Zaoui, A. Djian, R. Levy, M. Benhamou, J. Benhaïm, M. Cohen, J. Benhamou, A. Bitton
 
 
Mon père était un athlète fidèle de cette société de gymnastique et nous lui emboitions naturellement le pas
tous les dimanches matin pour faire de l'entraînement de toutes sortes
 
19 mars 1929
 
 
Mon père, 3ème en haut à partir de la gauche. Accroupi avec la cravate, mon frère Jean-Claude
 
Au premier rang, à gauche, mon cousin Roger Dahan.
 
 
A partir de la gauche, 3ème : mon oncle Georges Zaoui, 5ème : mon père, 6ème mon frère Jean-Claude
 
Le comité de la Concorde avant un banquet
Banquet annuel de la Concorde. Ici au Lucullus, rue de la Révolution
 
 
Mon frère Jean-Claude était un fidèle de la Concorde. Il faisait partie de la section haltérophilie
et obtenait des résultats appréciables.
 
Accroupi en civil : Benhamou (entraîneur). Il était boulanger rue de Wagram
Le troisième en bas, c'est Simon Benayoun, le frère de Joseph le champion de France,
et le beau frère de Robert Dahan, notre cousin, les frères d'Alice.
Cette photo et les suivantes donnent un petit aperçu de la salle de gym de la Concorde
 
 
Concours d'haltérophilie en 1954
 
 
En octobre 1955, Jean-Claude reçoit un diplôme d'haltérophie à la Mairie d'Oran.
Au fond, on reconnaît Benhamou, puis au milieu mon autre frère, Richard et à côté, mon père avec une cigarette.
 
 
 
Voici ce qui reste de La Concorde (mai 2005)
c'est à dire RIEN. Un parking jonché d'ordures.
 
 
 
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