- Bien avant la fin du 18ème
mois, le capitaine qui m'avait à la bonne - allez savoir
pourquoi ! (ça, c'est pour la modestie) - m'avait entrepris
pour me proposer de rengager de 18 mois (le minimum) qui compteraient
à partir de la date de la fin de la durée légale.
Cela me ferait faire 36 mois au lieu de 27 soit 9 de plus et
surtout, j'aurais, dès le 19ème mois, la qualité
de sous-officier engagé avec tous les avantages y attachés
(solde, mess, habillement, etc..) .
- J'y réfléchis : L'ambiance
me plaisait beaucoup et déjà, comme appelé,
je gagnais beaucoup plus que quand je travaillais avant d'entrer
au service militaire. En plus du prêt de base, nous touchions
le prêt franc (indemnité de nourriture) sur lequel
on économisait. En effet, il n'y avait pas de réfectoire
et, groupés par cinq ou six en "popotes", nous
faisions nos repas (à tour de rôle) en achetant
les denrées au foyer dont l'activité essentielle
était l'alimentation, et qui se fournissait à Reibell
pour les produits frais et aux Subsistances militaires pour les
conserves.
-
- Je me disais que faire 9 mois de
plus dans ces conditions ne serait pas si terrible, et de fil
en aiguille, j'ai fait 32 ans...
- Un peu plus tard, le capitaine,
que je ne remercierais jamais assez, et à qui je vouais
une affection presque paternelle, m'aiguilla vers l'école
d'Officiers. Il me traça mon plan de carrière et
prononça ces paroles prémonitoires : "Tu seras
Lieutenant-Colonel", ce qui arrivera effectivement, à
la fin de ma carrière.
- (Je le lui rappelai, avec une certaine
émotion, quand je le revis beaucoup plus tard au cours
de retrouvailles de Nomades)
-
- Auparavant, il me poussa
à aller passer les Brevets d'Armes indispensables pour
bénéficier de l'avancement ;
- le dernier fut le B.A. n°
1.
-
- Voici ce qu'il m'écrivit
au cours d'un échange de correspondances :
-
- J'eus le B.A.1 avec 14,34
de moyenne et un classement de 7ème sur 234 présentés
et 132 reçus.
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